lundi 8 octobre 2007

Yoga et moi : une histoire qui a pris du temps

N'étant pas tombée dans la marmite du yoga étant petite (personne autour de moi ne s'intéresse au yoga, ma mère pensait que le yoga se résumait à s'assoir en position du Lotus à fermer les yeux et à méditer !), il m'a fallu presque 30 ans pour m'initier à cette pratique. Flashback.

A 6 ans, comme de nombreuses petites filles, mes parents m'ont mises à la danse classique. Malgré mon tutu rose, je n'avais pas la grâce d'un petit rat de l'Opéra.
L'année suivante, après avoir vu les Jeux Olympiques de Moscou à la télévision (1984) pendant l'été, j'ai décrété à mes parents que j'abandonnais la danse pour les agrès (barres asymétriques, poutre, cheval d'arçon...). Mais vu ma souplesse légendaire, j'ai vite compris que je n'atteindrais même pas les championnats régionaux...
A 11 ans, j'ai commencé l'équitation sur des poneys shetlands (mes pieds touchaient quasiment par terre) que j'ai échangés sans regret l'année suivante pour des chevaux. Ce fut une révélation, je passais mon temps dans les écuries. A l'âge de 17 ans, année du bac oblige, j'ai mis ma passion entre parenthèses (souhaitant faire des concours nationaux, il me fallait mon propre cheval, mes parents n'étaient pas prêts à franchir le pas).
Ensuite faute de monture et de club à mon goût à côté de chez moi, je me suis tournée vers la danse modern-jazz. La prof que j'adorais étant retournée dans sa ville natale, j'ai continué un peu cette discipline mais sans conviction.
Etant donné le nombre d'heures que je passais assise dans la journée (entre les bancs de la fac et la chaise de mon studio), il fallait que je me muscle, je me suis donc inscrite à un cours de gym. Voici le tableau : troupeau de 40 élèves et mouvements impossibles à réaliser comme les fameux fessiers à 4 pattes où l'on soulève la jambe sur le côté tel un chien sur un réverbère (en plus d'être légèrement humiliant ce mouvement est strictement inutile voire même néfaste pour le dos car à moins d'être déjà très musclé - ce qui est rarement le cas quand on s'inscrit à un cours de gym - on penche nécessairement sur le côté opposé). Après deux ans à ce régime, malgré les heures de torture, je n'étais pas plus musclée (j'aurais dû rester dans mon canapé à lire un bon bouquin...).
J'ai testé un moment l'Aquagym à la villa Thalgo où je me suis retrouvée un jour entre Carla Bruni et une ancienne miss France. Seul point noir : les tarifs pour milliardaires ; l'étudiante que j'étais devait trouver un sport moins onéreux.
C'est au cours d'aquagym que j'ai rencontré ma future prof de self-défense et c'est ainsi que je me suis mise aux arts martiaux. J'ai fait 2 ans de Ju-jitsu (discipline très ancienne de laquelle est née le judo, l'aïkido et le karaté), j'adorais me défouler. Malheureusement certains garçons - le sexe fort composait la très grande majorité des élèves - ne retenaient pas leurs coups comme ils auraient dûs et je me retrouvais à la fin de chaque cours avec plusieurs bleus sur le corps, ce qui explique mon abandon (mais jusqu'à ce que je découvre le yoga, je m'étais dit que je reprendrais plus tard dans un autre dojo où les gens seraient plus respectueux des autres).
Après des vacances en Tunisie, de retour à Paris, je me suis inscrite à un cours de danse orientale. Comme il me fallait traverser toute la capitale, l'hiver et les deux heures de transport ont eu raison de mon assiduité.
C'est à ce moment que j'ai découvert le Pilates, inventé au début du 20e siècles par un allemand ayant immigré aux Etats-Unis. C'est une sorte de combinaison entre le yoga et la barre au sol. A l'époque, c'était tout nouveau en France. Je suis donc allée à la Mecque du Pilates à côté de l'Hôtel de Ville et me suis retrouvée en cours à côté d'Elie Meideros (chanteuse dans les années 80 de l'inoubliable "toi, toi, mon toit" !), de Carmen Chaplin (petite fille de...) et d'Amira Casar, pour ne citer que les people les plus assidus. Le Pilates a réussi à m'assouplir légèrement (grande nouveauté) mais là encore il manquait quelque chose... Au bout de 2 ans, j'ai arrêté.
Un nouveau moyen de se muscler est arrivé sur le marché : la Power-plate. Pour mon anniversaire, ma mère m'a offert un abonnement de 10 séances. Ayant l'impression de me raffermir, j'ai continué pendant quelques mois, tout en allant à la piscine une fois par semaine (ce qui relève de l'exploit en plein hiver).
Mais l'inconvénient majeur de la Power-plate, outre son côté rébarbatif comme la gym traditionnelle, l'aquagym et les longueurs de piscine, est de raccourcir les muscles : tout ce que j'avais gagné grâce au Pilates avait disparu.

C'est il y a un an que j'ai découvert le "sport" que je cherchais depuis tant d'années : le yoga.

Il raffermit le corps et allonge les muscles en même temps, il ne "tire" pas sur le coeur (essentiel pour moi, qui ait une capacité respiratoire réduite de 30% - les longueurs de piscine étaient un supplice) et last but not least il détend l'esprit. Attention, il y a yoga et yoga.
J'ai testé le Haltha Yoga (trop mou pour moi), le Vinyasa Yoga (demande trop de souplesse).
Celui que je pratique est le yoga Iyengar (du nom du créateur de ce style de yoga, qui d'ailleurs vit toujours - il a près de 90 ans aujourd'hui) qui est basé sur le réalignement du corps. C'est tout sauf mou : au contraire après une séance, les courbatures ne sont pas rares !
Je suis tellement accro que je pratique 3 fois par semaine en cours et régulièrement à la maison (j'ai tout l'attirail : livres, tapis, briques, ceintures...).
On peut commencer le yoga à tout âge, il n'y a pas de compétition, chacun travaille sur son corps et progresse à son rythme.
Si vous cherchez une activité complète, je vous conseille vivement le yoga Iyengar.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Coucou ma petite Charlotte,

J'ai été ravie de vous voir tous les deux autour d'un petit café à Villers.

Dis-moi, il faut absolument que tu me parles plus de ce yoga, où le pratiques-tu???

Est-ce loin de chez toi???

Merci pour tes réponses, bisous, laure