mercredi 17 octobre 2007

L'invocation à Patanjali

Après un an de pratique environ, c'est à dire une fois que l'on s'est réellement impliqué dans le yoga, le cours débute par l'invocation à Patanjali.
Après avoir chanté trois fois le "om", comme avant toute invocation, les élèves et le professeur remercient Patanjali.

Pourquoi remercier Patanjali ?
Il existe une tradition en Inde selon laquelle les élèves de yoga remercient leur maître. Or, quand les élèves de B.K.S. Iyengar lui ont demandé comment ils pouvaient le remercier, ce dernier leur a dit de ne pas le remercier mais de remercier Pantajali pour ce qu'il a apporté.

Au fait, qui était Patanjali et qu'a-t-il apporté ?
Patanjali était un sage indien qui a codifié le yoga environ 300 ans avant Jésus-Christ.
Il a apporté la clareté du language grâce à son ouvrage sur la grammaire, mais également la pureté du corps grâce à son ouvrage sur la médecine et enfin il a apporté la sérénité de l'esprit grâce à son ouvrage sur le yoga.

Voici l'invocation (pour ceux, qui comme moi, ont une mémoire visuelle ;-)) :
yogena cittasya padena vacam
malam sarirasya ca vaidyakena
yopakarottam pravaram muninam
patanjalim pranajaliranato'smi
abahu purusakaram
sankha cakrasi dharinam
sahasra sirasam svetam
pranamami patanjalim

ali-om

La première fois que j'ai entendu l'invocation, je n'avais que quelques mois de pratique de yoga et faute de cours de mon niveau, je m'étais retrouvée dans un cours plus avancé. Elle m'a paru très compliquée (étant incapable de traduire un seul mot) et très longue alors qu'en fait elle s'apprend assez rapidement.
Au delà du simple remerciement, je trouve qu'elle permet de se déconnecter totalement du quotidien et d'être véritablement concentré dès la première posture.

mardi 9 octobre 2007

Tarte pavot aux carottes et tomme de montagne

Il y a quelques jours j'avais invité une amie enceinte de plus de 8 mois. Pour ce déjeuner de filles, j'ai donc choisi de cuisiner quelque chose de sain et digeste.

J'ai réalisé une recette de tarte de Laurence Salomon, chef du restaurant "Nature et Saveur" à Annecy, que j'ai accompagné de légumes vapeur (merci P*****) à l'huile d'olive et au gomasio.

Gomasio ??!!!! Pour ceux qui se demandent quel est ce drôle d'ingrédient, le gomasio (du japonais, Goma qui signifie sésame et Shio qui veut dire sel) est un condiment très populaire au Pays du Soleil Levant. Il est constitué de graines de sésame complet légèrement grillées et de sel marin ce qui en fait une excellente source de minéraux et d'oligo-éléments. J'adore ça, j'en mets sur les crudités, les légumes cuits, les céréales...



Mon amie a tellement aimé la tarte qu'elle m'a demandé la recette pour la refaire à son mari. Voici donc la marche à suivre :

Pour la pâte :

150 g de farine de blé T 80 (farine bise)

50 g de petits flocons d'avoine

1 c. à soupe de graines de pavot

3 c. à soupe d'huile d'olive

eau - quelques pincées de sel

Mélanger les ingrédients secs ensemble. Sabler avec l'huile d'olive et ajouter un peu d'eau pour former une boule de pâte. Laisser reposer la pâte une demi-heure à température ambiante.

Pendant ce temps, préparez la garniture :

5 carottes

200 g de tomme (pesée sans la croûte)

4 oeufs

200 ml de lait de soja nature

8 oignons rouges (je n'en avais pas j'ai pris des oignons jaunes, cela marche aussi)

3 cuillères à soupe d'huile d'olive

Peler et couper les carottes en rondelles. Les cuire à l'étouffée dans un peu d'eau ou à la vapeur.

Eplucher et émincer les oignons (attention aux yeux !! Pour éviter d'avoir les yeux qui pleurent, je mets un masque de ski : pas très glamour mais efficace)

Dans une cocotte, sur feu doux, faire revenir les oignons avec l'huile d'olive et quelques pincées de sel.

Dans un robot ou un blender : casser les oeufs entiers, ajouter le lait de soja, la tomme en morceaux et mixer. Ajouter les carottes cuites.

Abaisser la pâte à tarte au rouleau et la mettre dans un moule à tarte. Etaler la fondue d'oignons sur le fond de tarte et verser le mélange carottes-tomme. Saupoudrer de graines de pavot.

Cuire au four préchauffé à 180° pendant une demi-heure.

NB : La tarte est aussi bonne chaude que froide.



lundi 8 octobre 2007

Yoga et moi : une histoire qui a pris du temps

N'étant pas tombée dans la marmite du yoga étant petite (personne autour de moi ne s'intéresse au yoga, ma mère pensait que le yoga se résumait à s'assoir en position du Lotus à fermer les yeux et à méditer !), il m'a fallu presque 30 ans pour m'initier à cette pratique. Flashback.

A 6 ans, comme de nombreuses petites filles, mes parents m'ont mises à la danse classique. Malgré mon tutu rose, je n'avais pas la grâce d'un petit rat de l'Opéra.
L'année suivante, après avoir vu les Jeux Olympiques de Moscou à la télévision (1984) pendant l'été, j'ai décrété à mes parents que j'abandonnais la danse pour les agrès (barres asymétriques, poutre, cheval d'arçon...). Mais vu ma souplesse légendaire, j'ai vite compris que je n'atteindrais même pas les championnats régionaux...
A 11 ans, j'ai commencé l'équitation sur des poneys shetlands (mes pieds touchaient quasiment par terre) que j'ai échangés sans regret l'année suivante pour des chevaux. Ce fut une révélation, je passais mon temps dans les écuries. A l'âge de 17 ans, année du bac oblige, j'ai mis ma passion entre parenthèses (souhaitant faire des concours nationaux, il me fallait mon propre cheval, mes parents n'étaient pas prêts à franchir le pas).
Ensuite faute de monture et de club à mon goût à côté de chez moi, je me suis tournée vers la danse modern-jazz. La prof que j'adorais étant retournée dans sa ville natale, j'ai continué un peu cette discipline mais sans conviction.
Etant donné le nombre d'heures que je passais assise dans la journée (entre les bancs de la fac et la chaise de mon studio), il fallait que je me muscle, je me suis donc inscrite à un cours de gym. Voici le tableau : troupeau de 40 élèves et mouvements impossibles à réaliser comme les fameux fessiers à 4 pattes où l'on soulève la jambe sur le côté tel un chien sur un réverbère (en plus d'être légèrement humiliant ce mouvement est strictement inutile voire même néfaste pour le dos car à moins d'être déjà très musclé - ce qui est rarement le cas quand on s'inscrit à un cours de gym - on penche nécessairement sur le côté opposé). Après deux ans à ce régime, malgré les heures de torture, je n'étais pas plus musclée (j'aurais dû rester dans mon canapé à lire un bon bouquin...).
J'ai testé un moment l'Aquagym à la villa Thalgo où je me suis retrouvée un jour entre Carla Bruni et une ancienne miss France. Seul point noir : les tarifs pour milliardaires ; l'étudiante que j'étais devait trouver un sport moins onéreux.
C'est au cours d'aquagym que j'ai rencontré ma future prof de self-défense et c'est ainsi que je me suis mise aux arts martiaux. J'ai fait 2 ans de Ju-jitsu (discipline très ancienne de laquelle est née le judo, l'aïkido et le karaté), j'adorais me défouler. Malheureusement certains garçons - le sexe fort composait la très grande majorité des élèves - ne retenaient pas leurs coups comme ils auraient dûs et je me retrouvais à la fin de chaque cours avec plusieurs bleus sur le corps, ce qui explique mon abandon (mais jusqu'à ce que je découvre le yoga, je m'étais dit que je reprendrais plus tard dans un autre dojo où les gens seraient plus respectueux des autres).
Après des vacances en Tunisie, de retour à Paris, je me suis inscrite à un cours de danse orientale. Comme il me fallait traverser toute la capitale, l'hiver et les deux heures de transport ont eu raison de mon assiduité.
C'est à ce moment que j'ai découvert le Pilates, inventé au début du 20e siècles par un allemand ayant immigré aux Etats-Unis. C'est une sorte de combinaison entre le yoga et la barre au sol. A l'époque, c'était tout nouveau en France. Je suis donc allée à la Mecque du Pilates à côté de l'Hôtel de Ville et me suis retrouvée en cours à côté d'Elie Meideros (chanteuse dans les années 80 de l'inoubliable "toi, toi, mon toit" !), de Carmen Chaplin (petite fille de...) et d'Amira Casar, pour ne citer que les people les plus assidus. Le Pilates a réussi à m'assouplir légèrement (grande nouveauté) mais là encore il manquait quelque chose... Au bout de 2 ans, j'ai arrêté.
Un nouveau moyen de se muscler est arrivé sur le marché : la Power-plate. Pour mon anniversaire, ma mère m'a offert un abonnement de 10 séances. Ayant l'impression de me raffermir, j'ai continué pendant quelques mois, tout en allant à la piscine une fois par semaine (ce qui relève de l'exploit en plein hiver).
Mais l'inconvénient majeur de la Power-plate, outre son côté rébarbatif comme la gym traditionnelle, l'aquagym et les longueurs de piscine, est de raccourcir les muscles : tout ce que j'avais gagné grâce au Pilates avait disparu.

C'est il y a un an que j'ai découvert le "sport" que je cherchais depuis tant d'années : le yoga.

Il raffermit le corps et allonge les muscles en même temps, il ne "tire" pas sur le coeur (essentiel pour moi, qui ait une capacité respiratoire réduite de 30% - les longueurs de piscine étaient un supplice) et last but not least il détend l'esprit. Attention, il y a yoga et yoga.
J'ai testé le Haltha Yoga (trop mou pour moi), le Vinyasa Yoga (demande trop de souplesse).
Celui que je pratique est le yoga Iyengar (du nom du créateur de ce style de yoga, qui d'ailleurs vit toujours - il a près de 90 ans aujourd'hui) qui est basé sur le réalignement du corps. C'est tout sauf mou : au contraire après une séance, les courbatures ne sont pas rares !
Je suis tellement accro que je pratique 3 fois par semaine en cours et régulièrement à la maison (j'ai tout l'attirail : livres, tapis, briques, ceintures...).
On peut commencer le yoga à tout âge, il n'y a pas de compétition, chacun travaille sur son corps et progresse à son rythme.
Si vous cherchez une activité complète, je vous conseille vivement le yoga Iyengar.

dimanche 7 octobre 2007

Chose promise... : Savasana

Bien que "sava" signifie le cadavre en sanscrit, cette posture est la plus agréable qui soit. Elle est d'ailleurs pratiquée à la fin de chaque cours de yoga (après l'effort, le réconfort !) pour achever de tranquiliser l'esprit, qui est la finalité de la pratique du yoga.
D'ailleurs, cela me fait penser qu'il faut que je vous parle de Pantajali, un sage qui a codifié le yoga 300 ans avant JC. Cela fera l'objet d'un prochain message.

J'ai aussi utilisé Savasana en dehors de la pratique du yoga pour détendre Guillaume qui a du mal à s'endormir après une dure journée de travail.

Voici la marche à suivre :
S'allonger sur le dos avec les jambes pliées et les pieds au sol. Une couverture pliée en 6 sous la tête afin que la nuque soit supportée.
Prendre la chair des fessiers avec les mains et l'étirer vers les talons, sans décoller le coccyx (afin d'étirer le bas du dos), reposer le bassin au sol.
Puis sans décoller les talons du sol (sinon cela détruit tout le travail du bas du dos qu'on vient de faire !), allonger une jambe après l'autre et laisser les pieds descendre naturellement de chaque coté vers le sol (on peut même écarter légèrement les pieds l'un de l'autre si les pieds ne descendent pas ou très peu).
Piquer les coudes dans le sol de chaque côté du buste, décoller les omoplates et les rentrer dans le dos en roulant les épaules vers l'arrière puis reposer le dos au sol. Ce mouvement permet d'ouvrir la poitrine et ainsi le souffle circulera mieux.
Ajuster la couverture au niveau de la nuque : la couverture doit raser les épaules mais ne pas être sous les épaules.
Le regard est dirigé vers la poitrine (si on regarde en l'air, le cerveau ne sera pas tranquille).
Allonger les bras sans les coller au corps (les aisselles doivent respirer !), paumes vers le ciel.

Maintenant que vous ou votre "cobaye" est bien positionné, c'est le moment de se détendre.
En parlant d'une voix monocorde et continue, vous allez aider votre partenaire ou vos amis à se détendre. Cela s'apparente à de la sophrologie.
"Relachez, abandonnez, détendez (au choix, cela permet de varier) :
- le cuir chevelu
- la nuque : laissez la reposer sur la couverture, abandonnez la à son propre poids
- le front : déridez le, déplissez le, laissez le front devenir large, laissez le front s'ouvrir en son centre
- les tempes : dégonflez les tempes, laissez les couler vers le sol de chaque côté du visage
- les sourcils : laissez les sourcils glisser vers les tempes
- les joues : laissez les joues couler de chaque côté du visage, laissez les joues devenir molles
- les machoires : relachez les jointures des machoires, les lèvres à peine closes, passez la langue délicatement sur les lèvres, avalez la salive si vous en avez, relachez la glotte et la gorge
- la langue : décollez la langue du palais, abandonnez la à l'intérieur de la bouche puis laissez la langue se reposer sur le plancher de la bouche
- l'espace entre la lèvre supérieure et le nez
- les ailes du nez
- les yeux : laissez les paupières supérieures délicatement se reposer sur les paupières inférieures, laissez les paupières inférieures se reposer sur les pomettes, puis laissez les yeux se reposer au fond de leurs cavités
- les oreilles, le conduit auditif : ayez l'impression d'entendre sans avoir à écouter
- laissez la détente de la tête gagner les épaules
- relachez les muscles des trapèzes et tous les muscles des épaules
- relachez la pointe des épaules vers le sol, laissez les fondre dans le sol
- laissez la détente des épaules gagner le dos
- le haut du dos
- le milieu du dos
- le bas du dos
- la colonne vertébrale : laissez la se dérouler du haut jusqu'en bas
- les muscles du dos : laissez le dos s'élargir, s'enfoncer dans le sol
- le bassin : laissez le bassin devenir large, devenir lourd. Relachez l'intérieur du bassin
- le ventre : laissez le reposer sur le dos. Relachez les organes internes, relachez les organes génitaux internes et externes. Relachez le périnée
- les cuisses : l'arrière des cuisses, l'intérieur des cuisses puis relachez l'avant des cuisses. Laissez les cuisses reposer lourdement sur le sol
- les genoux : intérieur et extérieur des genoux
- les mollets
- les chevilles
- les orteils
- relachez encore une fois la pointe des épaules dans le sol
- la partie supérieure des bras
- les coudes
- les avant-bras
- les mains
- les doigts
- relachez une dernière fois le corps tout entier
- préparez vous à refaire surface
- doucement, reprenez contact avec le monde extérieur, prenez conscience des bruits qui vous entourent
- quand vous vous sentirez prêts, vous tournerez sur le côté droit du corps et vous vous installerez confortablement
- puis progressivement, vous laisserez vos yeux s'ouvir. Ils peuvent s'ouvrir et se refermer. Laissez les se réhabituer à la lumière.
- vous viendrez vous assoir en prenant appui sur la main gauche

Après cela, la personne devrait tomber illico dans les bras de morphée ! en plus des vôtres bien sûr...

Gratin de légumes au lait de soja


Passons de la théorie à la pratique : la béchamel au lait de soja. Plus légère et plus digeste, elle a en prime un petit goût de noisette (enfin, je trouve...).

Pour réaliser ce gratin d'automne, j'ai utilisé : une tranche de potiron , 2 carottes, 2 poireaux, une courgette et quelques bouquets de chou-fleur. Mais vous pouvez mettre les légumes que vous aimez...

Enlevez la peau (à moins que vous n'utilisiez du potimarron, une autre cucurbitacée) et coupez le potiron en morceaux.
Epluchez les carottes et découpez les en rondelles.
Coupez la courgette en morceaux (personnellement, je n'enlève pas la peau de la courgette car c'est sous la peau que se logent les précieuses vitamines.
Coupez la tête des poireaux et la partie verte foncée. Entaillez le poireau sur toute la longueur et le passer sous l'eau claire afin d'enlevez la terre (cela gacherait tout de retrouver de la terre dans son gratin) puis coupez le poireau en tronçons.
Détachez les bouquets de chou-fleur.
Cuire les légumes "al dente" à la vapeur quelques minutes. Les mettre dans un plat à gratin en terre ou en pyrex.

Faites la béchamel :
Dans une casserole, mettre une cuillère à soupe d'huile d'olive (plus digeste que le beurre cuit) et une cuillère à soupe de farine bise (farine T80, c'est à dire semi-complète). Melangez. Laissez cuir doucement que)lques minutes. Ajoutez progressivement, le lait de soja préalablement chauffé (le fait de ne pas tout mettre d'un coup et le fait que le liquide ne soit pas froit évitent la formation de grumeaux), environ 4 dl. Continuer à battre au fouet régulièrement pour que cela n'attache pas. La sauce va épaissir en cuisant (comptez une dizaine de minutes). Salez, poivrez, ajoutez quelques pincées de noix de muscade.
J'ajoute souvent des épices, par exemple du curcuma, à la fin de la cuisson. Pour un gratin plus consistant, on peut aussi ajouter du fromage rapé (en tant que franco-suisse, j'ai un faible pour le gruyère, beaucoup plus parfumé que l'emmenthal).

Versez la béchamel sur les légumes, mélangez pour bien répartir la sauce et cuire au four un quart d'heure à 180°c.